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Sources des Encyclopédies Médiévales, corpus annoté

Memento auteur

Auteur allégué : Thomas de Aquino

Auteur réel : Thomas de Aquino

Titre : Questiones disputate de veritate Thome de Aquino

Titre actualisé : Questions disputées de la vérité

Date de parution : 1256-1259

Editions de référence :

  • Sancti Thomae de Aquino, Opera omnia iussu Leonis XIII P. M. edita, XXII, 1-3, Rome, 1970-1976 (voir)

Travaux de référence :

  • Dondaine A., Secrétaires de saint Thomas, Rome, 1956, 2e partie : « Le'De veritate'texte dicté », p. 97-203
  • Bazán B. C., Wippel J. F., Fransen G., Jacquart D., Les questions disputées et les questions quodlibétiques dans les facultés de théologie, de droit et de médecine, Turnhout, 1985, p. 76-85 (B.C. Bazán)
  • Torrell J.-P., Initiation à saint Thomas d'Aquin. Sa personne et son oeuvre, Fribourg-Paris, 1993, p. 89-97 (L'auteur renvoie aux diverses éditions et traductions aux pages 488-489)
  • Bonino S.-T., Thomas d'Aquin. De la vérité. Question 2 (La science en Dieu). Introduction, traduction et commentaire, Fribourg-Paris, 1996, p. 94-114

Notice :

  • Promu maître en théologie de l'Université de Paris au printemps 1256, Thomas d'Aquin se devait de tenir des disputes. La première série constitue le De veritate, dont les vingt premières questions sont consacrées au vrai et à la connaissance et les neuf questions suivantes au bien et à l'appétit du bien. Trop nombreuses pour avoir été tenues à la Faculté de théologie, elles sont selon toute vraisemblance le fruit de disputes privées ou in scholis, dont le couvent de Saint-Jacques fut le cadre. Datées de l'année universitaire 1256-1257, les huit premières questions ne purent pas être disputées comme actes publics de l'Université, étant donné que Thomas ne fut admis au consortium magistrorum qu'en août 1257. Il y a tout lieu de considérer à la suite de B.C. Bazán qu'il en alla de même pour la grande majorité des questions suivantes qui virent le jour entre 1257 et 1259. Pour les questions 2 à 22 (article 11), nous avons la chance de posséder dans le manuscrit Vatican, B. A., lat. 781 l'original du De veritate. Il s'agit, comme l'a montré A. Dondaine, du texte dicté par les soins de Thomas. Il constitue de surcroît l'archétype ultime de la tradition manuscrite qui advint pour l'essentiel « par voie de procession universitaire ». Les parties faisant défaut dans le manuscrit Vatican, B. A., lat. 781 (questions 1, 22 (article 12) à 29) ont été transcrites par les soins d'un secrétaire de Thomas. En conséquence, il convient de leur accorder le plus grand intérêt, et ceci d'autant plus que le manuscrit était la copie conservée par devers soi par Thomas d'Aquin, comme il est dit dans une notule consignée au feuillet 38r°: « Iste quaternus debet stare in medio illius ubi est questio de veritate. Ante questionem de veritate immediate. Quam questionem habet frater Thomas de Aquino cum aliis questionibus nostris ». Le cahier, dont il est question, concerne précisément la question 1. Les questions disputées de la vérité constituent une importante contribution à la métaphysique et à la noétique thomasiennes. Au terme de la rédaction de la version trifaria du Speculum maius (après 1259), Vincent de Beauvais injecta de larges passages puisés aux questions 11, 12 et 13 dans le Speculum naturale (livre 26). Ces emprunts attestent de la diffusion précoce du De veritate de Thomas d'Aquin, en particulier dans le milieu parisien, auquel Vincent semble avoir appartenu au lendemain de son séjour à l'abbaye de Royaumont, soit au plus tard au début de l'année 1260.