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Sources des Encyclopédies Médiévales, corpus annoté

Memento auteur

Nom actualisé de l'auteur : Iohannes Egidius Zamorensis

Nom canonique de l'auteur : Juan Gil de Zamora

Noms attestés de l'auteur :

  • Aegidius Zamorensis
  • Egidius Zamoranus
  • Gil de Zamora
  • Iohannes Aegidius Zamoranus
  • Iohannes Aegidius Zamorensis
  • Johannes Aegidii Zamorensis
  • Johannes Aegidius
  • Johannes Aegidius Zamorensis
  • Juan de Zamora
  • Juan el Diácono
  • Juan Gil
  • Juan Gil de Zamora

Date : c. 1241-1250 à p. 1318

Occupation : Né à Zamora probablement c. 1241 sous Fernando III, mort c. 1318-1320, éduqué dans la province franciscaine de Castille, peut-être à Val de Dios à Santiago, il a été formé en théologie à Salamanque, probablement au couvent Saint-François du studium provincial, avant d’entrer chez les Frères mineurs en 1270. Après un cursus de trois ou quatre ans, il serait devenu vers 1276-1277 maître en théologie à Paris, où il aurait peut-être compté dès 1273-1274 déjà parmi les élèves de saint Bonaventure. A Paris, il a certainement fréquenté le futur général de l’ordre franciscain entre 1289 et 1295, Raimond de Geoffroi (1250-1311), à qui il a dédié son De venenis. Juan Gil de Zamora l’a semble-t-il accompagné dans certains de ses voyages en France, en Italie et en Angleterre. Il aurait aussi enseigné à Toulouse. Ces voyages présumés ne sont cependant pas documentés à ce jour par des documents d’archives ou des indices d’emprunts littéraires. Selon son propre témoignage, Juan Gil occupa la fonction de lector pour ses frères franciscains à l’école conventuelle San Francisco de Zamora à partir de 1278, puis de custos-gardien de la circonscription en ce même lieu, comme il l’évoque dans l’explicit de son Armarium scripturarum, avant de devenir, de 1300 et jusqu’à sa mort, ministre de la province franciscaine de Santiago, comme le dit l’explicit du De preconiis Hispaniae. Cette dernière fonction lui a permis d’assister au chapitre général de l’Ordre à Assise en 1304, une ville où plusieurs copies de ses œuvres sont ou ont été conservées. Après son retour en Castille au plus tard en 1278, il fut secrétaire ou écrivain – scriptor suus, d’après ses propres dires – du roi Alfonse X, dont il a rédigé une biographie en 1278. Cette fonction doit lui avoir donné accès à un très large éventail de littérature philosophique, scientifique, canonique et théologique dans l’entourage culturel stimulant et cosmopolite du roi savant. L’échange intellectuel a été réciproque : ce dernier s’inspire, dans ses propres œuvres, de celles de son secrétaire. En revanche, nul indice sûr n’a jusqu’ici été identifié de la participation de Juan Gil de Zamora au programme royal de traduction in linguam maternam. Juan Gil devint ensuite le précepteur du fils royal, comme il l’affirme lui-même dans le prologue du De preconiis Hispanae, avant que l’Infant don Sancho reprenne le trône en 1284 jusqu’à sa mort en 1295 sous le nom de Sancho IV. Juan Gil a peut-être exercé auprès du fils la même fonction de scriptor qu’il occupait auprès du père ; en tous cas, sa familiarité est restée grande avec la famille royale. On a affirmé que le Lucidario écrit par Sancho avait été directement influencé par le texte de l’Historia naturalis. Du point de vue de la société intellectuelle, Juan Gil de Zamora a fréquenté le franciscain Petrus Gallego (†1267), premier évêque de Carthagène, abréviateur du De animalibus d’Aristote et connaisseur des œuvres d’Averroès, conseiller et confesseur d’Alfonse X. Il pourrait aussi avoir eu des contacts avec son confrère et homme de science Roger Bacon (1214-1294). La question de la participation de Juan Gil de Zamora au mouvement spiritualiste franciscain reste quant à elle en suspens.


Oeuvres authentiques :

Travaux de référence :

  • I. Draelants, I. Draelants, Scala mundi, scala celi de la A a la Z : claves para la comprensión de la obra universal de Juan Gil de Zamora. Exégesis, libri authentici y mediadores, in Studia Zamorensia, XIII, 2014, s. dir. Cándida Fe
  • Adrienne Hamy, « Micas collegi et spicas coadunaui, ou comment écrire un sermon marial au XIIIe siècle. Le cas de Juan Gil de Zamora », in Memini, 18 (2014) (voir)
  • J. C. Martin, « La entrada 'Dentium proprietates et infirmitates
  • Manuel de Castro y Castro, O.F.M., Fray Juan Gil de Zamora, o.f.m., De praeconiis Hispanie, Estudio preliminar y edición crítica, Santiago, 1955.
  • Manuel Díaz y Díaz, « Tres compiladores latinos en el ambiente de Sancho IV », in La literatura en la época de Sancho IV, Alcalá de Henares, 1996, p. 33-52.
  • Jenaro Costas, « Juan Gil de Zamora », in José-Luis Martín Rodriguez, éd., 893-1993. Zamora. 1100 años de historia, Ayuntamiento de Zamora, Zamora 1995, p. 45-50.
  • Arsenio F. Dacosta, « El rey virtuoso : un ideal político del siglo XIII de la mano de fray Juan Gil de Zamora », in Historia, instituciones, documentos, 33 (2006), p. 99-121.
  • Cándida Ferrero Hernández, Juan Gil, doctor y maestro del convento de Zamora (ca. 1241-1318), Zamora, 2006.
  • Cándida Ferrero Hernández, « La obra latina de Juan Gil de Zamora. Su relación con la literatura contemporánea peninsular », in Actas del IV Congreso Internacional de Latín Medieval, Lisboa, 2006, p. 471-480.
  • Cándida Ferrero Hernández, « Nuevas perspectivas sobre Juan Gil de Zamora », in Studia Zamorensia, 9 (2010), p. 19-33.
  • P. Pons, Les auto-références dans l’œuvre encyclopédique de Juan Gil de Zamora comme témoignage de la conception progressive de l’ouvrage, in Spicae. Cahiers de l’Atelier Vincent de Beauvais, nouv. série, (voir)